CPE
J'en ai marre des manifs. J'en ai marre des jeunes. On a l'impression que la majorité n'a pas la moindre idée de ce qu'est la CPE et disent "c'est précaire, c'est précaire" sans même approfondir. On a l'impression que 98% d'entre eux n'a pas la moindre idée de ce qu'est une entreprise, de ce qu'est la réalité de l'entreprise et qu'ils rêvent comme leurs parents d'un emploi à vie où ils en feraient le moins possible en faisant grêve contre les réformes de la retraite pour se rappeler leur 20 ans (et surtout imposer que d'autres travaillent plus pour payer leur retraite mais qu'on ne touche pas à leurs acquis à eux!).
Je suis d'accord. 24 mois c'est trop long. Vivre dans la précarité si longtemps ce n'est pas facile. Mais le Gouvernement propose de revenir sur cette durée et personne ne veut discuter!
Franchement entre 1 an ou neuf mois en CPE sans être sûr d'être gardé et 1 an au chômage vous choisissez quoi?
Alors bien sûr il y aura des abus. Mais il y en a déjà.
Je ne comprends pas cette mobilisation. C'est bon ils ont eu la réduction de la durée! Moi c'est ce qui me chagrinait. Mais le coup de "on peut te virer quand on veut", je suis désolée de vous l'annoncer mais c'était déjà le cas. Et non, ce n'était pas moins facile.
Je pense qu'il faudrait une réforme du droit du travail plus profonde pour qu'on soit plus compétitifs. Mais vu l'état actuel de la société française, c'est mal barré. Qui doit-on faire travailler à notre place pour payer nos loisirs? Parce que ça devient la question. Le travail est vécu comme malsain. Pourtant on a toujours travaillé. Dans les autres pays on travaille beaucoup aussi. Pourquoi est-on tellement en décalage?
Je pense que la France est devenue un pays de fonctionnaires. On y considère l'entreprise comme au temps de Germinal avec des salauds de patrons et des salariés exploités. L'entreprise utilise le salarié.
Ben oui.
Et alors?
Qui empêche le salarié d'utiliser l'entreprise?
Je sais que moi je resterai dans une ma première entreprise le temps d'apprendre ce qu'il me manque, de développer mes compétences et puis si ça ne me convient plus, si ça bloque mon évolution professionnelle, je quitterai mon entreprise pour une autre...
Tout ce qui me saute au visage aujourd'hui c'est la rigidité, l'immobilisme dans lequel j'ai la sombre impression que l'on s'enlise.